jeudi 19 septembre 2019
Post-It!

Jeudi 19 septembre 2019


La chute.


Hier, Sarah et moi sommes arrivées à Aix, chez Charles, avant le contrôle cardiaque de vendredi.

J’ai enfin retrouvé mon fils chéri et je ne suis que joie et amour 🥰

Nous avons passé une soirée très sympa avec deux de ses nouveaux copains que j’ai invités au restau avec nous.

J’aime bien connaitre ses amis, et je crois que ça leur a fait plaisir.

Jeudi 19 septembre 2019

Je fais une petite digression avant de vous raconter notre anecdote du jour. 

Avec Sarah, on aime bien regarder « Appels d’urgences » une émission sur TFX.

On y passe des soirées entières à admirer pompiers et SAMU sauver des gens.

C’est assez paradoxal qu’elle aime ce genres de programmes TV, vue sa phobie des médecins.

On pourrait d’ailleurs penser que c’est moi qui lui ai donné le goût de ces émissions, mais pas du tout. Elle adore réellement voir des histoires vraies de personnes comme vous et moi à qui il arrive des mésaventures plus ou moins graves.

Jeudi 19 septembre 2019

Jeudi 19 septembre 2019.


Ce matin, Charles est parti en cours à 8h30. Alors, j’en ai profité pour lui nettoyer son appart, faire ses lessives et changements de draps, histoire qu’il n’ait pas à s’en soucier durant le week-end. ( Si des fois il s’en soucie, ce que je ne sais pas!)

Ayant une passion inavouée pour le ménage, j’y ai passé trois heures. ( Je déconne, je n’aime pas le ménage, j’aime juste quand c’est propre 😇)

Pendant ce temps, Sarah a glandouillé devant des séries, à peine éveillée en raison de ses insomnies un peu trop récurrentes. 

Lorsque Charles est finalement rentré de cours aux alentours de 15h, nous avions envie de nous balader. (Traduction: j’avais comme une envie de shopping 😅) 

Alors, nous voilà partis tous les trois à la conquête des boutiques aixoises. 

À peine avions-nous fait quelques mètres que j’aperçois un monsieur, plutôt âgé, se diriger vers nous. 

Il s’arrête; alors instinctivement les enfants et moi, aussi.

La scène qui a suivie ne durera qu’une fraction de seconde sans que je ne puisse rien y faire.

Je regarde cet homme, immobile, et le voit tomber de tout son long, face contre terre. Il n’a même pas essayé de se retenir ou de mettre ses bras devant son visage. ( Ce que nous faisons tous d’instinct.)

Cette manière de tomber m’a de suite laissé penser qu’il avait eu comme un genre d’absence et qu’il ne s’était rendu compte de rien.

Charles et Sarah restent complètement prostrés, un peu apeurés pendant que je cours vers l’homme, sans réfléchir, afin de lui venir en aide. 

Il pissait le sang de partout par le nez, la bouche, c’était très impressionnant. Je lui donne des Kleenex, je n’avais que ça sur moi.

Bien-sûr, je demande à Charles d’appeler les pompiers et je m’assois par-terre près de lui pour tenir sa tête, le rassurer et le garder éveillé.

On aurait dit un petit enfant. Totalement désorienté, il ne comprenait pas ce qu’il faisait-là et ne se souvenait même plus où il allait.

Il m’a posé plusieurs fois les mêmes questions, auxquelles j’ai calmement répondu, le temps que les secours arrivent.

J’avais peur qu’il perde connaissance ou que la chute ne soit que la cause d’un malaise plus grave. 

À leur arrivée, les pompiers m’ont demandé les circonstances de cette chute. J’ai simplement expliqué ce que j’avais vu. Ils n’ont pas pris de brancard; ils ont levé et fait marcher ce monsieur jusqu’à leur ambulance. Je n’ai pas compris. Il tenait à peine debout.

C’est un homme de 76 ans qui venait de s’écrouler devant moi; je ne saurai jamais pourquoi il est tombé ni comment il va à présent.

Nous avons continué notre chemin vers le centre ville, sonnés.

Sarah me regarde:

Maman, c’était comme dans appels d’urgence. 

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