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Comment savoir si l’on veut vraiment un enfant


Lorsque l’on est une femme la question de concevoir un bébé arrive forcément un jour ou l’autre sur le tapis des discussions entre copines ou en famille. Plus particulièrement si vous êtes une femme dépassant doucement mais sûrement la trentaine. Ne parlons même pas de celles qui voient pointer la quarantaine et qui n’ont pas encore procréé; préférant se consacrer à leur carrière ou à tout autre projet n’incluant pas obligatoirement couches, poussettes et biberons. Dans notre société actuelle, une femme doit vouloir un enfant.

Dès notre plus tendre enfance, nous sommes formatées à notre rôle de maman potentielle par le biais de jolis poupons que nous choyons tels de vrais bébés. C’est ainsi que l’on ancre bien profondément dans le cerveau de la petite fille qu’elle est faite pour s’occuper d’un bébé.

La question ne se pose tellement pas que lorsque votre meilleure copine se met en couple, la première chose que vous lui demandez c’est:

« Alors, c’est pour quand le bébé? »

On ne lui demande pas si elle veut un enfant, juste quand elle va se décider à en faire un! Comme si c’était une évidence de vouloir un enfant.

Pour autant, est-ce si évident de vouloir un enfant? Et surtout, comment savoir si l’on en veut vraiment un? Est-ce le poids de la société mêlé à notre éducation qui nous disent que nous devons en faire un?

Et ce n’est pas tout de vouloir un enfant, encore faut-il être prête pour ça.

Comment savoir si l'on veut vraiment un enfant

Je me suis amusée à lister les questions que l’on pourrait se poser pour savoir si l’on veut vraiment un enfant. Aussi, si l’on est prête à se lancer dans l’aventure.

Les question à se poser pour savoir si l’on veut vraiment un enfant.


Les question à se poser pour savoir si l'on veut vraiment un enfant.

Est-ce que j’aime les enfants?

Cela paraît totalement stupide de prime abord. Cependant, cette condition est plutôt indispensable. Autrement vous risqueriez d’être sérieusement embêtée durant les 10 ou 15 prochaines années!

Parce que oui un bébé est un contrat à durée indéterminée. Il deviendra un enfant puis ensuite un ado insupportable. Vous ne pourrez pas le ranger dans une boite une fois que l’envie vous sera passée. 

Pas de panique toutefois si vous n’êtes pas réellement attirée par les enfants des autres. On peut ne pas avoir d’affinités avec les enfants en général mais avoir cette intime conviction qu’avec le notre, les choses seront complètement différentes.

Est-ce que je veux un enfant pour combler un vide?

Est-ce que je veux un enfant pour combler un vide?

Question un peu bizarre vue comme ça mais un enfant n’est pas là pour combler votre vide existentiel. 

Bon nombre de bébés sont conçus pour combler un manque dans son existence et se sentir enfin utile, exister.

Cependant, il ne faut pas oublier que vous allez créer un être à part entière. Vous lui apprendrez l’autonomie, à savoir à vivre sans vous, loin de vous. Difficile à imaginer non? Il ne faut donc pas faire un enfant par simple égoïsme ou parce que vous vous sentez seule.

Un enfant n’est pas un pansement de vos blessures internes. Il faut des épaules bien solides pour en assumer la pleine responsabilité.

Pourquoi je veux un enfant?

C’est peut-être la première question à se poser finalement.

Un peu comme lorsque que l’on ne sait pas pourquoi on aime cet homme plutôt qu’un autre; j’aurais tendance à dire que si l’on ne sait pas vraiment pourquoi on veut un enfant, c’est bon signe.

Cela signifie que ce désir est très profondément inscrit en vous; qu’il ne nourrit aucun but précis sinon le besoin viscéral de devenir maman.

Il faut cependant réussir à identifier le désir profond que peut nourrir une femme de donner la vie de la simple envie de faire comme tout le monde.

Il est en réalité plutôt compliqué de savoir répondre à cette question.

Si vous êtes en couple, le projet d’enfant arrivera un jour ou l’autre dans les discussions. C’est dans la nature de l’Homme de vouloir transmettre, laisser une trace. Et, donner la vie, concrétise une histoire d’amour avec ce projet aussi incroyable qu’effrayant.

vouloir un enfant

Évidemment, il faut bien mesurer l’impact de cette décision sur le reste de votre existence. Vous prenez un engagement à vie avec une autre personne. Vous serez liés jusqu’à la fin de vos jours par cet enfant bien plus intensément que par un mariage ou l’achat d’un appartement. Il n’y aura aucun retour en arrière possible.

Je veux être enceinte ou je veux être mère? Vouloir un enfant

Je veux être enceinte ou je veux être mère?

Question plutôt intéressante car elle met l’accent sur la grande différence entre le désir de grossesse de la femme, presque hormonal et le désir de devenir parent.

Mais c’est pareil de vouloir être enceinte et de vouloir être mère?

Non, justement ce n’est pas pareil!

Se projeter enceinte est souvent un fantasme que nourrissent la plupart des femmes. Il y a bien sûr des exceptions, dont je fais partie. Je ne peux pas dire que j’ai aimé être enceinte ou que j’aimais l’idée de l’être. Je dois bien avouer que la grossesse en tant que telle était plus un but en soi (devenir maman) qu’un état d’extase. Ne parlons pas de l’accouchement qui était devenu une véritable phobie au même titre que l’allaitement que j’ai toujours refusé. Pour autant je n’ai jamais été considérée comme une mauvaise mère! Mais c’est propre à chacun et c’est un tout autre débat. 

Ce fantasme de grossesse est fait de ventre qui s’arrondit, de petites attentions portées sur vous au quotidien et de chouchoutage intensif de votre personne. Vous êtes l’écrin d’une vie en devenir alors vous êtes précieuse.

Comment savoir si l'on veut vraiment un enfant

Votre narcissisme est à son apogée, vous n’êtes plus le centre du monde, vous êtes le monde.

J’exagère à peine. Certaines ont tendance à oublier que la grossesse est un état naturel. Ce n’est pas une maladie, c’est provisoire et surtout c’est pour en arriver à un but précis: devenir maman.

Si vous n’arrivez ensuite pas à vous projeter avec le bébé dans vos bras, les pleurs, les couches, les biberons, les nuits blanches, la fatigue, les problèmes de couple liés à la perte d’intimité ( provisoires dans la plupart des cas ), bref à la vie à trois et non à deux; posez vous vraiment la question.

Être enceinte est un état, être parent est une responsabilité.

Une fois que vous aurez clairement identifié votre réel désir d’enfant, une autre question se pose et elle est fondamentale.

Est-ce que je suis prête à devenir parent et comment savoir si je le suis?

Comment savoir si l'on veut vraiment un enfant

Les questions à se poser pour savoir si l’on est prête à avoir un enfant. 


Entre vouloir un enfant et être prête à en assumer la pleine responsabilité, il peut s’écouler un certain nombre d’années.

Certaines femmes ont toujours su qu’elles désiraient devenir maman, c’est un désir viscéral mais elles attendent le bon moment. Ce bon moment n’est pas toujours simple à identifier. Il se résume souvent à se demander si notre situation professionnelle et notre couple sont stables.

Pour y voir un peu plus clair, on peut déjà se poser quelques questions de base.

aimer son enfant

Est-ce que je suis capable d’aimer quelqu’un plus que moi-même?

Êtes vous plutôt du genre à vous regarder le nombril h24 ou envisagez-vous que vous ne puissiez plus être le centre du monde durant les prochaines années? Grossesse exclue où vous serez effectivement le centre du monde durant neuf mois.

Dès l’accouchement, vous ne serez plus au coeur de l’attention. Vous devrez vous focaliser sur ce bébé qui vient de naître en étant capable, la majeure partie du temps, de vous oublier vous-même.

Il n’y a qu’à voir comment se déroule un accouchement pour comprendre le concept. Une fois le bébé expulsé non sans mal du corps de la maman, bien souvent elle se retrouve seule dans cette salle toute froide durant un laps de temps plus ou moins long; tout le monde étant focalisé sur la petite merveille qu’elle vient de mettre au monde, et c’est normal! (ça sent le vécu là!)

Si cette idée ne vous fait pas peur, pas de souci.

En revanche, si votre besoin d’attention est pathologique; que vous ne supportez pas l’idée que l’on ne s’intéresse pas à vous; trouvez vous un autre projet légèrement plus centré vers vous-même; remettez à plus tard le projet bébé.

À moins que vous ne pensiez que le fait d’avoir un bébé vous rendra encore plus importante. Dans ce cas, il y aurait un article entier à écrire sur le sujet.

Est-ce que j'ai trouvé le papa de mon enfant?

Est-ce que j’ai trouvé le papa?

Stupide comme question quand on sait que l’on peut faire un bébé toute seule.

Cependant, être deux c’est toujours plus facile pour se partager le sale boulot des nuits blanches, des couches sales, des biberons et des poussées dentaires.

Cela dit, faire un enfant est dans la majeure partie des cas, un projet de couple; un désir qui se nourrit à deux avec l’envie de créer un petit morceau de chacun de vous. Ce bébé sera le prolongement de votre amour mutuel. Ce sera quand même plus facile si le futur papa a le même désir que vous de mettre ce projet à exécution.

Mais chacun fait bien comme il veut après tout!

Est-ce que j'ai les moyens de subvenir aux besoins de mon enfant?

Est-ce que j’ai les moyens de subvenir aux besoins de mon bébé?

C’est génial de vouloir un bébé! Mais il ne faut pas perdre de vue l’aspect financier plus que considérable rentrant en compte dans la réalisation de ce projet hors du commun. Si vous êtes à découvert le 10 du mois; que vous avez du mal à payer vos factures; soit vous gérez mal votre budget, soit vous n’avez pas les moyens de nourrir une bouche supplémentaire.

Et je suis gentille quand je dis nourrir.

En effet, un bébé inclut les couches ( un petit gouffre financier sauf si vous optez pour les couches lavables, ce qui fera de toutes manières augmenter votre facture d’eau compte tenu du nombre de fois où vous devrez les laver), le mode de garde à savoir la crèche ou la nounou ( peu importe ce que vous choisirez, cela coûte un bras) et les vêtements ( ces petites choses grandissent plus vite que votre compte en banque ).

Ensuite, lorsqu’il sera plus grand, il vous ruinera en loisirs, nourriture (un ado, ça a tout le temps faim! ) et autres vêtements pour être trop cool.

Évidemment, certaines de ces dépenses sont incompressibles (comme le mode de garde si on décide de continuer à travailler) et d’autres non.

Cependant, mieux vaut ne pas compter tout de suite sur les éventuelles aides que vous pourriez avoir et réfléchir de manière autonome. Est-ce que moi, j’ai les moyens? Ensuite, si aides il y a, elles seront les bienvenues!

suis-je capable de m'occuper d'un enfant?

Est-ce que je suis capable de m’occuper de quelqu’un d’autre que de moi-même?

En d’autres termes, suis-je disposée à me consacrer à un petit être qui sera dépendant de moi durant les toutes premières années de sa vie?

Un bébé ne naît pas autonome. Sans vous, il n’est pas capable de survivre, il faut donc bien saisir l’importance de la tâche qui vous attend.

Sans compter que ce petit microbe sera livré sans mode d’emploi. Alors bon courage pour comprendre la moindre de ses envies ou le moindre de ses problèmes avant qu’il ne sache s’exprimer!

Est-ce que je suis suffisamment responsable?

Un enfant est une lourde responsabilité. On ne fait pas un enfant comme on s’achète un sac à main ni parce que c’est tendance; encore moins parce que toutes nos copines en font.

Il faudra ensuite en prendre soin, l’éduquer et il n’y a pas de SAV ni de retour à l’envoyeur possible.

Si vous ne pensez qu’à sortir jusqu’au petit matin et faire la fête; que vous n’aimez ni les contraintes ni respecter des horaires; reconsidérez deux secondes la question, vous n’êtes pas encore prête et avec un bébé, cela risque d’être un peu compliqué.

Est-ce que j’ai l’énergie nécessaire pour me consacrer à un enfant?

Si vous aimez dormir 15 heures par nuit autant oublier de suite le bébé et vous acheter un poupon! Car il va vite vous taper sur les nerfs avec les biberons toutes les trois ou quatre heures ( nuits incluses ), les coliques qui le rendent hystérique et les poussées dentaires qui l’empêchent de dormir.

L’énergie nécessaire pour supporter un bébé et un enfant en bas âge est considérable alors posez vous vraiment la question.

Netflix sous un plaid ou bébé qui braille? À vous de choisir!

Est-ce que ma carrière est plus importante que mon désir d'enfant?

Est-ce que ma carrière est plus importante que mon désir d’enfant?

Malheureusement, cette question se pose encore.

Les premières années de vie de l’enfant demandent un investissement personnel très important. ( Enfin, si l’on veut faire les choses sans trop déléguer ). Et, n’ayant pas encore le don d’ubiquité, il y a un pan de votre vie qui sera mis de côté. C’est rarement bébé que l’on met de côté.

Les femmes prêtes à reprendre le boulot deux jours après l’accouchement sont des OVNIS dont il vaut mieux éviter de parler, histoire de ne pas culpabiliser l’immense majorité de celles qui n’arrivent même pas à prendre une douche avant la tombée de la nuit en changeant juste de pyjama!

Alors, reprendre le boulot au milieu de ce tsunami est inenvisageable!

C’est dingue comment un si petit être peut mettre une telle pagaille en ne faisant juste que téter, dormir, pleurer, téter dormir et pleurer.

Mais c’est bien la réalité. L’arrivée d’un bébé est un chamboulement auquel il faudra s’habituer. Alors on repensera boulot un peu plus tard, après quelques nuits de sommeil. Et après avoir enlevé le pyjama et retrouvé figure humaine.

Est-ce que je suis prête à faire face à l'imprévu et à accepter que tout ne soit pas comme je l'avais imaginé?

Est-ce que je suis prête à faire face à l’imprévu et à accepter que tout ne soit pas comme je l’avais imaginé?

On ne se pose en réalité jamais cette question. Pour autant, elle mérite que l’on s’y attarde car elle me semble plutôt intéressante.

Vouloir un bébé est le fruit d’un mélange entre le rêve de devenir parent et l’idéalisation totale de la vie qui vous attend. Nous allons être une famille carte postale, c’est merveilleux.

La réalité est bien souvent tout autre.

Quand tout se passe pour le mieux, c’est à dire que bébé et maman sont en parfaite santé, le retour à la maison est en soi un ouragan fait de fluctuations hormonales, de pleurs de bébé sans raison apparente, de maison en chantier et de sentiment d’être débordée toute la journée. Le tout agrémenté d’un manque de sommeil considérable nous faisant perdre toute capacité de relativisation.

Le moindre grain de sable dans notre approximative organisation est vécu comme la troisième guerre mondiale.

(cela s’arrange avec le deuxième enfant; si on a survécu à l’arrivée du premier et que l’on a le courage de recommencer.)

Cependant, il faut garder à l’esprit que rien ne peut être planifié à l’avance. Votre vision de la famille parfaite peut être mise à mal par n’importe quel événement comme la maladie, la séparation d’avec le papa, un enfant plus difficile que prévu, bref par les aléas de la vie!

Et il vaut mieux avoir un jour envisagé l’idée que cela puisse vous arriver, sans tomber dans l’angoisse pathologique, histoire d’avoir des débuts de réponses sur votre capacité à réagir de manière adaptée.

Je suis prête ou pas à avoir un enfant?

Alors, prête ou pas?


Il n’y a jamais de moment parfait pour faire un enfant; il y a juste un désir profond de le faire.

Évidemment, il y a tout de même certains critères à remplir afin de faciliter au mieux l’accueil de cet enfant. Mais, en définitive, personne d’autre que vous ne pourra savoir à quel moment vous êtes prête à franchir ce cap.

C’est angoissant, effrayant mais si excitant!

La pression sociale ne doit pas être la raison qui vous fait prendre cette décision. À la limite, seule l’horloge biologique pourrait vous titiller un peu si vous traînez trop à vous décider.

Lorsque l’on cherche vraiment le parfait timing mais qu’on ne le trouve jamais, il se pourrait bien que ce soient des excuses masquant le fait que l’on ne veut justement pas d’enfant.

Il est bien plus compliqué d’admettre que l’on ne veut pas devenir parent de peur de passer pour une personne égoïste ou anormale, que de trouver toutes les raisons du monde de ne pas en faire.

En la matière, il ne devrait même pas y avoir de règles!

Il n’y a aucune obligation à vouloir un enfant; c’est un choix de vie tout aussi courageux que celui de devenir parent. 

Chacun a ses propres aspirations et elles sont toutes louables du moment qu’elles vous rendent heureux.

De même que les moments parfaits, les conditions parfaites n’existent jamais. On peut toujours trouver la raison de ne pas franchir telle ou telle étape.

Se faire confiance, avoir confiance en son instinct est peut-être la clé pour avancer au mieux dans sa vie.

« Nous sommes nos choix ».

Jean-Paul Sartre.

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