Comment le coronavirus a impacté ma semaine
Humeurs,  Vécu

Comment le coronavirus a impacté ma semaine


J’avais envie de vous raconter comment le coronavirus et toute la psychose qui règne autour a impacté ma semaine alors que je ne suis absolument pas dans la paranoïa à ce sujet. 

Je ne minimise pas la gravité du problème ni la tristesse de tous ces décès liés au virus. Simplement, je me sentais un peu « immunisée », dans une sorte d’insouciance liée à un détachement volontaire sur la question. Comme quoi, on peut ne pas se sentir concernée à propos d’un évènement et il vient quand même vous exploser en pleine figure. Rien de bien grave, évidemment, mais cela m’a suffisamment interpellée pour que j’éprouve l’envie de vous en parler. 


Même pas peur. 


À la base, je pourrais être rangée dans la catégorie des hypocondriaques. C’est bien simple, je me trouve en permanence toutes sortes de maladies, de préférence des cancers, pour tout et n’importe quoi. Ce qui ne m’empêche pas de continuer à fumer, ce qui est totalement paradoxal, je vous l’accorde. Comme je le dis souvent, si j’étais normale ça se saurait !

Alors, en toute logique, dans cette période de psychose coronarovirussienne, je devrais faire partie de ces personnes qui sortent avec un masque voir qui ne sortent plus du tout ! 

Étant complètement tordue (ou pas ), je ne me suis jamais vraiment inquiétée à ce sujet. Il faut dire que je ne regarde pas BFMTV en boucle et que j’évite toutes sortes d’informations anxiogènes. Disons que je reste informée à dose homéopathique et cela me convient parfaitement.

Mais, car il y a un mais, cette semaine j’ai été rattrapée sous mon toit par cette hystérie collective et ça m’a soûlée. Enfant gâtée, moi ? Pas du tout !

Comment le coronavirus a impacté ma semaine

L’enfer, c’est les autres ? 


Lundi matin, Indochine a annoncé un concert dans une petite salle de Clermont-Ferrand dont les places devaient être mises en vente le mercredi.

Je vis à Ajaccio mais le déplacement ne me posait pas de problème. Pour tout dire, je n’avais pas la moindre petite idée de comment m’y rendre car c’est toujours à peu près la dernière question que je me pose. Mon plus gros problème était plutôt de réussir à obtenir des places. 

En général, c’est mission impossible lorsque le groupe se produit dans une salle de 1500 personnes. Ayant la fibre depuis quelques mois, j’étais plutôt confiante. ( Oui, la connexion internet joue un rôle majeur dans l’obtention de ces précieux sésames.)

Mercredi matin, je suis donc en poste devant mon ordi et après deux heures à batailler sur un site qui a littéralement planté, j’obtiens mes deux places. Deux places nominatives ( Donc impossibles à revendre ), c’est dire à quel point tout est contrôlé pour ce petit évènement: une pour moi et une pour mon fils.

Je pensais avoir fait le plus difficile. ( Dans tes rêves Carmel ! )

Toute à ma joie, j’annonce à mon mari que j’ai réussi à avoir mes billets de concert. Et j’ai pris une douche froide ! Glacée même ! Je pense pouvoir dire que je l’ai parfaitement imaginé en ex mari à ce moment très précis. Vous savez ce moment où on vous casse votre délire en vous ramenant à la réalité ? Voilà, c’est celui-là ! Même si je ne l’avais pas franchement volé, plutôt m’étrangler que de l’admettre.

Tu es complètement folle ! Tu ne comptes pas partir à un concert en pleine épidémie de coronavirus ? 

Hein ? Ben oui ! 

( Réaction de la nana que l’on sort de sa torpeur ou de sa grotte, au choix ! )

C’est hors de question ! Si tu y vas, tu ne rentres plus à la maison au contact de notre fille pendant deux semaines !

( Heuu… Tu es mon père ? )

Sur le moment, j’ai un peu pensé qu’il se fichait de moi. Mais non, il était on ne peut plus sérieux. 

Pourquoi ? 

Parce que notre fille fait partie des catégories de personnes dites à risque. Eh oui…J’avais légèrement oublié ce petit détail technique. 

Comme quoi, même en ayant une enfant cardiaque ( entre autre ) on n’y pense pas toute la journée. On a aussi le droit de s’accorder des moments d’insouciance dans sa tête. Des instants où on a cette impression que l’on peut tout faire comme tout le monde. Et vivre dans la peur permanente qu’il se passe un truc, ce n’est pas trop mon délire en réalité. Je préfère faire des projets plus amusants. Et je réfléchis ensuite si c’est faisable. Plus précisément, celui qui joue le rôle de l’adulte à la maison ( ou du rabat-joie, tout dépend de quel point de vue on se situe ), vous dit si c’est faisable.

Il semblerait d’ailleurs que je souffre de cette amnésie récurrente lorsqu’il s’agit d’assister à un concert d’Indochine. On décompresse comme on peut, que voulez-vous ! 

Alors non, je n’ai pas peur d’attraper le coronavirus mais je dois bien admettre que ma fille ne doit absolument pas être contaminée. 

On ne connaît pas vraiment les conséquences que cela pourrait avoir sur elle. J’ai franchement maudit mon mari et sa psychose mais je ne peux et ne veux pas être celle qui prendra le moindre risque.

Même si je refuse de lui donner raison car il m’a clairement énervée. Et que je le maudis toujours au moment où j’écris ces lignes ! Et si vous vous posez la question, on s’est engueulé toute la semaine car il faut bien que chacun passe ses nerfs sur l’autre, sinon c’est pas drôle 🙃En fait, on ne s’est pas vraiment engueulé, je n’ai plus parlé. Ce qui n’est pas forcément bon signe, me connaissant. ( Et heureusement qu’il reste les textos pour les communications de base de type: « J’achète le pain ? » 😅)


Quand le coronavirus s’installe en Corse.


Entre temps, trois cas de coronavirus se sont déclarés sur Ajaccio. Nous sommes sur une île, autant dire en circuit fermé. Il n’en fallait pas plus pour que la psychose devienne bien réelle. 

Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je me suis retrouvée consignée à domicile avec ma fille, en attendant de connaitre l’étendue du problème. 

J’ai donc annulé sa séance chez l’orthophoniste, son cours de maths et mon escapade indochinoise. Ma mère, qui dort toutes les semaines à la maison, est également restée chez elle. Avec mon père, ils font aussi partie des catégories à risque. ( Surtout mon père. )

Je passe donc mes journées encore plus seule que d’habitude à attendre que ce cauchemar s’arrête avant que je ne vire neurasthénique. Pendant que mon cher mari, lui, continue de bosser le plus normalement du monde et d’avoir une vie sociale ! ( Il va dormir à la cave s’il continue, car si je suis son raisonnement, il représente un vrai danger potentiel 😈)

Comment le coronavirus a impacté ma semaine

Les infos, encore plus nocives que le virus lui-même ?


Étant plus ou moins directement impactée par ce virus, j’ai commencé à m’intéresser à la question d’un peu plus près. Je ne peux constater qu’une chose: plus on regarde la télé et les infos et plus on panique. 

Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire peur: le nombre de cas donnés en temps réel, les mesures prises à droite et à gauche pour contenir l’épidémie. Bref, un vrai scénario de film catastrophe. J’ai donc arrêté de m’informer, préférant continuer de bouder en restant dans mon ignorance !


La peur n’empêche pas le danger.


La question que je me pose c’est s’il faut vraiment avoir peur ou si le principe de précaution suffit. Il est bien évident que pour ma fille, ce principe de précaution s’applique systématiquement.

Je me souviens de la grippe H1N1, à l’époque où il n’y avait pas encore de vaccin. J’ai eu beau prendre toutes les précautions possibles, mon fils l’a attrapée. 

J’avais l’ennemi sous mon toit. Deux semaines à presque 40 de fièvre enfermé dans sa chambre, des complications ORL et trois passages aux urgences plus tard, sa soeur a été contaminée. L’angoisse totale pendant un mois !

Tout s’est bien terminé pour tout le monde mais je n’ai pas envie de retenter l’expérience. D’autant que ce coronavirus semble un peu plus coriace que la grippe H1N1.

Aujourd’hui, il n’y a pas eu d’autres cas déclarés sur Ajaccio. Mais c’est encore trop tôt pour savoir si le risque est écarté. 

Alors, j’ai ravalé ma déception, mon énervement et ma rancoeur, persuadée que les décisions prises cette semaine étaient finalement les bonnes. Il y aura d’autres concerts, d’autres semaines mais je n’ai qu’une fille. Et ça, cela n’a pas de prix.

Et vous ? Vous êtes tombés dans la psychose ou vous la subissez ? Venez me dire tout ça en commentaires ou sur ma page Facebook. On pourra psychoter ou râler ensemble 😄

2 Comments

  • Pause café avec Audrey

    Coucou
    Je ne regarde pas les infos, je n’ai pas la télé et ça me va bien comme ça. Je suis pour prendre des précautions et éviter de faire n’importe quoi mais je suis contre l’effet de psychose que les médias veulent répandre…sans parler de voir les supermarchés se vider comme si demain c’était l’apocalypse, c’est aberrant !
    Bon dimanche
    Audrey
    https://pausecafeavecaudrey.fr

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