humeurs de confinement #1
Humeurs,  Vécu

Humeurs de confinement #1


J’ai eu cette idée, pas franchement révolutionnaire, d’écrire mes humeurs de confinement ( #1). Je ne tiens pas un journal quotidien car je n’y pense pas forcément. Alors, j’écris juste quand j’en ai envie. Traduction: quand j’ai l’oeuf ! ( Il faudrait que je fasse la version drôle d’ailleurs 🤓)

La suite sera donc peut-être un peu décousue mais au fond, ce n’est pas si grave. Au final, garder juste une trace de ce temps qui passe trop lentement, c’est ce qui me semble essentiel.

Humeurs de confinement #1

Humeurs de confinement: mercredi 18 mars 2020.


Comme je vous le disais dans mon précédent billet, j’ai recommencé les crises d’angoisse à fond les ballons ! Pour le moment, je ne suis pas en pénurie de Lexomil, donc tout va bien 🤪 (Sur prescription médicale, cela va sans dire ! )

J’ai un peu de mal à m’endormir, je cogite, je m’inquiète et donc je ne dors pas. 

Les matins sont compliqués car je n’arrive pas à me lever. Mon mari doit sérieusement penser que c’est comme ça tout le temps. Ce n’est pas le cas, mais je suis bien la seule à le savoir.

Il continue de travailler de la maison. Il est stressé, donc je ne peux pas trop lui parler lorsqu’il bosse. 

De son côté, Charles a commencé ses cours à distance. Ils sont hyper bien organisés avec ses profs et ses copains. Espérons qu’il puisse valider son second semestre sans encombre histoire de n’avoir pas fait une année dans le vide.

L’autre soir, il m’a dit:

Je n’aurais jamais pensé que ma 1ère année d’études se passerait de cette manière. 

Nous non plus 🤪

Si on devait en tirer quelque chose de positif ce serait le fait qu’il soit avec nous. Bien sûr, j’aurais préféré que ce soit dans d’autres conditions. 

Sarah, de son côté, a eu un petit passage à vide avec quelques angoisses. Mais je pense que c’est de ma faute. En effet, je n’arrivais pas à décrocher des réseaux sociaux et autres moyens d’informations. Elle a dû ressentir mon angoisse alors l’autre soir, elle pleurait. 

Je l’ai consolée et rassurée, il n’y avait pas grand chose d’autre à faire.

Nous commençons à prendre nos marques tous ensemble. On n’est clairement pas à plaindre car nous avons de l’espace et un jardin. J’ai confiance en la vie, c’est ce que nous devrions tous penser. Même si c’est difficile. 

Cet après-midi, j’avais besoin de me défouler alors j’ai littéralement nettoyé toute la maison et fait tout mon repassage avec la musique à fond dans mon casque. Ce qui ne m’a pas empêché de me sentir angoissée en fin de journée. 


Quand l’angoisse monte…


Ce soir, j’ai un peu disjoncté. J’ai eu des bouffées d’angoisses, les larmes montaient mais je ne voulais pas pleurer. Je commence à me sentir étouffer à force de rester à la maison. 

J’en ai parlé avec mon mari, il ne savait pas trop quoi faire pour m’apaiser. Il m’a demandé si je voulais que l’on fasse des petites activités demain. Rien d’extraordinaire, mais juste des petites choses pour me changer les idées.

J’ai avalé mon Lexomil et j’ai essayé de me calmer. Au final, on est monté se coucher. Sarah est venue dans notre lit faire un câlin et ensuite, ça allait mieux.

Etre dans une situation anxiogène lorsque l’on est déjà angoissée de base, c’est un peu compliqué à gérer. ( Je vous ferai peut-être un article à ce sujet d’ailleurs.)

Les angoisses arrivent surtout en fin de journée. Je ne les gère pas du tout mais je dois faire semblant d’être normale pour ne pas paniquer ma fille. N’étant pas stupide, elle voit bien lorsque je perds pied. Alors c’est elle qui se met à me rassurer. ( Le monde à l’envers.)

Je commence aussi à saturer des réseaux sociaux et de toutes les conneries que je lis. Entre les spécialistes du complot, ceux qui prennent les choses à la légère et le décompte quotidien des morts, il y a de quoi en avoir marre.

Malgré tout, je n’arrive pas encore à décrocher des réseaux même si pour ma santé mentale, ce serait bien plus constructif. 

Il est presque 3 heures du matin et je ne dors toujours pas. Comme hier, je fais des insomnies. Je sais que le réveil va piquer. 


Humeurs de confinement: jeudi 19 mars 2020.


Bizarrement, cette journée a été moins pire. Il n’y avait pas de tensions palpables et le temps est passé relativement vite.

Je n’ai pas fait de crises d’angoisse, j’ai fait le ménage chaque fois que je me sentais mal. Chacun ses techniques 😀

Le soir, on a décidé de se regarder un film. L’espace de deux heures, on a pensé à autre chose qu’à ce virus ! Même si le film était complètement nul. 


Humeurs de confinement: dimanche 22 mars 2020.


Indochine a décidé de mettre en ligne le concert de Lille de juin 2019. J’ai connecté mon enceinte bluetooth à mon ordi et, avec Sarah, on s’est refait le concert à fond dans la cuisine. 

Je pense que la première chose que je ferai lorsque nous serons libérés, ce sera ça ! Aller à des concerts. C’est ce que j’aime le plus faire.

Je réalise aujourd’hui que je n’ai plus vu mes parents depuis trois semaines. Ça commence à faire vraiment long. 

Charles aussi en a marre d’être enfermé, il a envie de sortir. Pour autant, nous n’utilisons pas la super excuse du jogging ou de la balade du toutou. On reste tranquillement chez nous et Marc sort une fois par semaine pour les courses. Inutile de sortir en troupeau. 

Je sature totalement de la connerie humaine en tous genres, des théories débiles et des scénarios catastrophes. C’est marrant ( ou flippant ) de découvrir le vrai visage de certaines personnes. Remarquez, cela fera un tri supplémentaire dans les relations, une fois ce cauchemar terminé. 

La semaine est déjà terminée et je vois que nous sommes beaucoup à tenir un petit journal de nos humeurs lors de ce confinement. Il faut dire que nous vivons un truc qui sera, pour sûr, inscrit dans les livres d’histoire. 

Comme mon fils, je n’aurais jamais imaginé vivre ça. Je suis encore partagée entre le déni et la sidération. 

Je sais que le confinement va être prolongé, c’est évident. 

À Ajaccio, l’hôpital est déjà saturé en malades. Un bateau militaire a embarqué une partie des personnes en réa sur le continent pour désengorger les services et mieux appréhender la future vague de cas graves attendue. 

À présent, on connait quasiment tous quelqu’un de touché plus ou moins gravement. 

Humeurs de confinement #1

Fin de la première semaine tous les quatre.


Je termine d’écrire au coin du feu. C’est relaxant de regarder un feu de cheminée. 

L’humeur est un peu maussade mais je sais que cela va aller mieux au fil des jours, du moins je l’espère. Il faut juste attendre que ça passe. 

J’ai remarqué que mon moral était très fluctuant au cours de cette première semaine de confinement tous les quatre. Comme tout le monde, je pense.

Il y a des moments où je relâche tout et je me défoule. D’autres où je suis presque prostrée devant les infos. Je n’ai rien fait de spécialement constructif alors que j’ai plein de cours à faire avec Sarah. La concentration ne suit pas. Je dois absolument me ressaisir et reprendre les choses en main. 

Cette année aura vraiment été celle de la loose question scolarité à la maison. Entre le diagnostic d’autisme qui m’avait mise totalement à terre durant des semaines et maintenant ça, je ne sais pas comment on va réussir à boucler le programme.

Au pire, je relativise en me disant que nous sommes simplement tous entre parenthèses. Une parenthèse dans nos vies parfois trop remplies.

Au final, celle qui semble le vivre le mieux, c’est ma fille. Elle s’en fiche complètement de ne pas sortir. De base, elle n’en n’éprouve pas du tout le besoin. Elle nous a avec elle toute la journée, alors elle est contente. 

Tant mieux d’ailleurs, il y a au moins une personne dans cette maison qui prend les choses avec un peu plus de sérénité que nous 😇

C’est là que je réalise qu’elle fonctionne vraiment différemment de nous. Et c’est une chance. Elle n’angoisse plus car sa préoccupation principale était que l’un d’entre nous soit malade. Donc elle est très rassurée que nous ne sortions pas. Elle se sent en sécurité à la maison. Son monde est si différent du notre que je me dis que c’est une vraie chance qu’elle ait un univers bien à elle en ce moment.

Et vous, comment s’est passée cette première de confinement ? Venez me dire ça en commentaires ou sur ma page Facebook. J’aime lire vos retours. 

Prenez soin de vous et de vos proches, c’est le plus important 🌟

2 Comments

  • Latmospherique

    Pas évidente cette période, c’est une bonne chose de noter ses émotions et la manière dont on vit les choses.
    C’est plutôt bien pour ta fille. Pour les angoisses, j’espère qu’elles vont s’atténuer. Le climat y est propice.
    Que cette semaine soit plus douce pour toi.
    Grosses bises

    • Carmel

      Oh la la ! Je n’avais pas répondu à ton commentaire, je suis désolée… ( Je suis complètement à l’ouest, sérieux 😅)
      J’espère que de ton côté, tout va bien.
      Gros bisous 😘

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